De l’adaptation du métier de syndic à la crise et de son évolution en général

Les griefs faits bien souvent aux syndics, tant sur l’incompréhension de leur contrat, que sur le montant de leurs honoraires, montrent qu’il est plus que jamais nécessaire aujourd’hui de restaurer une confiance largement ébranlée entre syndics et copropriétaires. Outre l’instauration du compte bancaire séparé, cette confiance passe également, et surtout, par une moralisation et un code éthique de la profession, qui, si elle est encadrée, n’est « coiffée » aujourd’hui par aucun ordre professionnel s’arrogeant un pouvoir disciplinaire, mission à laquelle ne répondent pas les syndicats professionnels, dont ce n’est pas la vocation. C’est pourquoi il parait indispensable à cet effet, au même titre que d’autres, d’ériger la profession en ordre, investi précisément de ce pouvoir de sanction. Cela devrait éviter pour l’avenir, autant que faire se peut, ce qu’il est pudiquement convenu d’appeler des « sinistres ».
Mais comme nous en avons eu la preuve, ceux-ci ne sont le fait que de grosses structures. Dans ce contexte, les petites structures indépendantes ont donc toute leur place. N’étant pas en effet adossées à de grands groupes financiers, elles ne peuvent se rendre coupables de dérives financières, car il en irait directement de la responsabilité personnelle de leur dirigeant fondateur. En outre, elles offrent aux copropriétaires la pertinence de leur taille et d’un service équivalent aux grosses structures, mais en plus réactif et à un moindre coût, par un allègement de leurs charges fixes et donc une réduction de leurs honoraires.
Nul doute que notre époque devrait donc voir prochainement l’éclosion de telles structures.

Philippe Bouteille Auditeur à l’ICH
Conclusions de l’article publié le 08/04/2011 sur Viadeo

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